lundi 27 juin 2011

Saneamiento


Quinze jours sont nécessaires pour réaliser l’ensemble des opérations de l’assainissement obligatoire du cheptel.

Il faut d'abord ruser, inventer des subterfuges, élaborer des stratégies et faire preuve de beaucoup de patience pour faire venir les vaches de la dehesa et les attraper en corrals. Les années de pluies où les pâturages abondent sont plus complexes car les vaches sont plus ancrées à leur territoire.

Autour du cortijo, il faut organiser la répartition des corrals et des parcs pas toujours prévus pour autant de bêtes, pour stocker tout ce beau monde, le nourrir et l’abreuver pendant la durée de l’opération.

Ce sont réellement quatre jours de vaccination, à supporter les températures très élevées (le rendez-vous quotidien est à 18 heures), bouffer de la poussière et vérifier en pointant animal par animal, que tout le troupeau y passe, que les livres du mayoral correspondent bien aux registres de l’administration. La bonne humeur et les blagues “champêtres” des vachers ainsi que la confiance parfaite du vétérinaire envers notre élevage rendent ces joutes plus supportables.

Bête par bête, test cutané à la tuberculine avec lecture de la réaction, soixante-douze heures après. Vaccin contre la langue bleue (plus obligatoire à partir du 1º juillet). Prise de sang sous la queue pour analyse d'éventuelle présence de brucellose, leucose enzootique et peripneumonie contagieuse. Si le troupeau s'avère "propre" c'est la qualification sanitaire optimale T3B4 (la fameuse carte verte) tant recherchée.


Ce sont trois cents bêtes au total entre vaches de ventre, añojas, eralas et veaux de l’année qu’il faut passer deux fois. Six cents passages! Mais comment font-ils chez Nuñez del Cuvillo ou Alcurrucén?

L’épreuve est menée et supervisée par Tomás Falante le vétérinaire du ministère de l’agriculture, responsable de notre zone géographique.
Bonne nouvelle que nous apporte l’administration cette année : les mâles de plus d’un an ne doivent plus passer au couloir. Travail et temps gagnés et surtout stress et accidents de cornes évités!

On profite d’avoir les vaches en couloir de contention pour replacer des boucles de traçabilité perdues, pour déparasiter, pour dépointer quelques cornes trop fines (sans exagérer) et résorber quelques abcès bénins.
Il faut encore séparer les naissances de l’année de leurs mères respectives et ôter les quatre sementals qui cette temporada ont sévi. Repos bien gagné pour eux.

Il ne nous reste plus qu’à bouffer un peu plus de poussière en triant les troupeaux selon âge, sexe et taille et les redistribuer dans leurs enclos respectifs, recevoir les félicitations toujours bienvenues du vétérinaire pour un travail bien fait et savourer entre vachers une paire de Cruzcampo bien méritées!!!


4 commentaires:

  1. María e Isabel28 juin 2011 à 14:39

    La primera imagen es muy buena y el texto original , tienes que ponerlo en español para comprenderlo mejor.

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  2. Egunon desde Euskal Herria Fabrice.Sí,el dichoso saneamiento y más con estos calores.¡¡cuanto trabajo!!
    Un abrazo muy fuerte.
    Joxian

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  3. Supberbes photos !! steph

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  4. Jean Louis Rouvière29 août 2011 à 18:09

    Félicitations Fabrice

    Passionnant.

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